D'où viennent-elles ces formes élancées, pliées au vent, imprévisibles - grandes idoles d'apparence enfantine "souffle" qu'il suffit de nommer. Mais "ceci n'est pas un flamant rose" et de la ligne naît parfois l'inquiétude. Les sculptures évoluent de la combinaison des formes, de leur croissance organique. C'est dans la fête qu'elles acquièrent leur autonomie, c'est dans la démesure qu'elles semblent avancer.  

Elles sont venues, ces grandes figures totémiques après les longs rubans d'acier coloré qui enroulaient leurs images de calvaire, après le mouvement bousculé des vagues qui couvraient de longs papiers. Si on remonte encore plus loin, on trouve les lièges ramassés sur les plages, assemblés, peints, organisées en tableaux.   Françoise DANIEL